Compte-rendu de notre visite au Whisky Live Paris �dition 2008.
Aprés une édition 2007 quelque peu décevante de notre point de vue (et oui, le lieu n’était pas trais adapté à l’événement et manquait de chaleur...), nous partions pleins d’espoirs pour cette année.
Contrairement aux autres années, nous avions choisi la journée du samedi, ce qui finalement s’est avéré une trés bonne idée, car la journée du dimanche a pu être consacrée à la balade et à profiter de la journée du patrimoine qui offrait de multiples occasions de découvertes passionnantes - mais c’est une autre histoire...
Revenons donc à notre sujet...
D’abord, la premiére impression, qui ne fit que se confirmer par la suite, fut trés positive. Le lieu était bien plus adapté que l’année derniére, et le sentiment de convivialité était de retour ! Bon point aussi pour les verres, bien adaptés à mon avis.
Aprés un premier tour d’horizon en curieux pour avoir un aperçu d’ensemble, nous avons abordé le vif du sujet, avec dans l’idée de commencer par revisiter des distilleries classiques que je n’avais pas eu l’envie de déguster depuis un moment.
Premiére exception à ce programme, le premier arrêt fut pour le stand Ardbeg.
Vous me direz, ce n’est pas forcement la meilleure station pour commencer !
Mais c’était la nouveauté de cette distillerie qui m’intéressait, le Blasda.
Celui ci étant d’une telle sagesse par rapport à ses fréres, la chose est finalement plutôt bien passée. Fanatiques d’Ardbeg, abstenez vous ; amateurs d’apéritif tourbé débutants, il est fait pour vous...
Le deuxiéme arrêt fût chez Auchentoshan :
– le Three woods ne m’a pas trop convaincu, trop d’amertume pour mon goût...
– le 18 ans est gras, rond, et tapisse le palais en laissant un parfum de fruits secs bien plus agréable.
– le 21 ans est plus discret au nez, plus subtil et délicat. En bouche il est plus complexe et aussi plus sec, laissant une finale sur le vernis.
Puis passage chez Macallan :
– 15 ans, nez chaud et doux, bouche intense, saveur de pruneaux
– 21 ans, trés doux, aucune agressivité, mais peu d’originalité
Ensuite, ravitaillement au stand de Jura :
– Superstition : nez gras, encens et cerise trés mure. bouche assez neutre style paraffine puis boisée, et finale longue avec une pointe d’amertume.
– 18 ans : le caractére général est le même, en plus doux et sans l’impression paraffinée de départ.
A ce moment lé, une petite pause détente en extérieure avec un excellent cocktail (à base de Maker’s Mark pour Laetitia et de Monkey Shoulder pour moi) fut la bienvenue.
Reprise des hostilités par un détour à Miyagikyo avec le 1986 : au nez beaucoup de fumée, de tourbe et de phénol. En bouche, encore beaucoup de fumée et un curieux parfum assez agréable de fraise tagada !
Passage à Bowmore :
– 16 ans : bof ! décidément, l’affinage en fut de vin n’est pas du tout mon truc.
– 18 ans : plus dans l’esprit Bowmore, avec des saveur de taillure de crayon papier. Plus sec et moins parfumé que le 17 ans.
Finalement, je préfére l’ancienne gamme.
Puis virage chez les Classic Malts :
– Caol Ila distiller’s edition : une fois de plus l’affinage en fut de vin (ici du moscatel) ne me plait pas du tout ! même le fanatique du Caol Ila que je suis a du mal. On dirait un Cask strength dilué au sirop de sucre.
– Dalwhinnie distiller’s edition : là, l’affinage est déjà plus intéressant. il me plait bien plus.
– Oban distiller’s edition : trés frais, parfum de menthe et de pomme. Laetitia adore !
Deuxiéme pause, avec les animations
– le blind taste, surprenant et trés intéressant
– le classic malts and food, déjà à court de "food" à 17h... on a quand même put déguster une huitre accompagnée de Lagavulin
– le whisky et thé, trés agréable même si parmi les dégustateurs, au moins un ne devait plus sentir grand chose du thé !
– et pour finir le whisky et chocolat, avec un excellent chocolat noir. Au passage, j’admire la patience des personnes animant le stand, devant la horde de pillards affamés...
La derniére ligne droite passait ensuite chez Number One Drinks, où j’ai découvert d’excellents whiskies japonais dont je ne soupçonnais pas même l’existence :
– Ginkgo : un blend trés équilibré, original et trés agréable
– un Karuizawa 1992 15 ans : déroutant et superbe
– un Karuizawa 30 ans aussi splendide et inclassable que son étiquette !!!
Pour finir, décélération chez Berry Bross avec un Longmorn 92 excellent au nez de noix, puis un superbe Glenlivet 71 au nez d’orange confite et à la bouche de banane écrasée.
Et enfin atterrissage en douceur chez Duncan Taylor avec un Carsebridge 29 ans qui affirme fiérement, et avec des arguments convaincants, que le bon grain n’a rien à envier au malt.
Toutes les photos ici...
Il y en a peu, j’ai préféré me concentrer son le contenu de mon verre que sur l’appareil photo...
Vivement l’édition 2009, et en attendant, vivement la reprise de nos soirées !